Aristote, Mortimer Adler, Charles Van Doren et Bill Bowe sur le bonheur

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Note du rédacteur
: Récemment, à The Cliff Dwellers, la famille, les amis et un certain nombre de membres du Club m’ont aidé à célébrer la publication sur Amazon de mes mémoires Riots & Rockets. Le livre revient sur mes années d’armée dans les années 1960 et 1970, sur la politique de Chicago dans les années 1970, et sur ma vie d’avocat où je m’occupais de plaques de collection et de la Fondation MacArthur, de l’agence de presse United Press International et de l’Encyclopaedia Britannica à l’ère du numérique.

Au cours de la séance de questions-réponses de l’émission avec Gerry Labedz, celui-ci m’a demandé ce que je pensais de ce passage du livre qui traite de Mortimer Adler, Charles Van Doren et de l’idée de bonheur d’Aristote. Ma réponse enregistrée à Gerry suit cet extrait de Riots & Rockets :

Extrait de Inventer l’avenir – Encyclopaedia Britannica

En 1962, le jeune ami et acolyte d’Adler, Charles Van Doren, avait été condamné avec sursis à la suite de sa condamnation dans l’État de New York pour parjure dans le cadre de l’enquête sur les jeux télévisés truqués de la fin des années 1950… Lorsque Adler est retourné à Chicago pour rejoindre Britannica en 1962, il n’est pas surprenant qu’il ait rapidement trouvé une place pour le futur encyclopédiste Van Doren. Van Doren était le fils d’un ancien collègue enseignant et ami d’Adler à l’université de Columbia, le poète Mark Van Doren, et Adler le connaissait depuis sa naissance. Comme l’a dit Charles Van Doren lorsqu’il a pris la parole lors d’un service commémoratif en 2001 après la mort d’Adler à l’âge de 98 ans :

Et puis il y a eu la fois où je suis tombé, le visage dans la boue, et il m’a ramassé, m’a brossé et m’a donné un travail. C’était le meilleur genre de travail : Comme il l’a décrit, un que vous feriez de toute façon si vous n’aviez pas besoin d’argent. Tout d’abord, nous avons travaillé ensemble à la réalisation de livres pour l’Encyclopaedia Britannica. Ensuite, je l’ai aidé, avec beaucoup d’autres, à concevoir et à éditer la plus grande encyclopédie que le monde ait jamais connue…

Hormis ses commentaires lors de la cérémonie commémorative d’Adler, on a rarement entendu parler de lui au cours des années qui ont suivi ses aveux humiliants devant le Congrès. Une autre exception a été faite en 1999, lorsque la promotion 1959 de l’université de Columbia a invité son ancien professeur à prendre la parole à l’occasion de sa 40e réunion d’anciens élèves :

Certains d’entre vous ont lu avec moi, il y a quarante ans, une partie de l’Éthique d’Aristote, une sélection de passages qui décrivent son idée du bonheur. Vous ne vous en souvenez peut-être pas très bien. Je m’en souviens mieux, car, malgré la césure abrupte de ma carrière universitaire survenue en 1959, j’ai continué à enseigner les sciences humaines presque continuellement à des étudiants de toutes sortes et de tous âges. Au cas où vous ne vous en souviendriez pas, je vous rappelle que, selon Aristote, le bonheur n’est pas un sentiment ou une sensation mais plutôt la qualité d’une vie entière. L’accent est mis sur la « totalité », une vie du début à la fin. Surtout la fin. La dernière partie, celle que vous abordez maintenant, était pour Aristote la plus importante pour le bonheur. C’est logique, n’est-ce pas ?